10 ans de freelancing, goodbye Paris

Ce billet date de plusieurs années, ses informations peuvent être devenues obsolètes.

Je fêterai en fin d'année mes 10 ans de freelancing, et accessoirement mes 40 ans. Doux Jésus, j'ai l'impression que le temps déboule de façon exponentielle.

Il y a 10 ans, j'ai lancé mon activité sur un coup de tête en profitant de l'arrivée du statut d'auto-entrepreneur. Un peu moins de 2 ans plus tard je fondais MarcArea (quel nom génial), société à laquelle j'affublais la structure juridique d'EURL. Le succès n'a jamais été démenti.

L'explication est simple : les gens viennent me chercher car ils savent que je vais livrer vite et bien.

En 10 ans, je n'ai jamais utilisé une seule marketplace pour freelance, ni sollicité un seul recruteur. Je déteste avoir un middleman dans mon business, je ne le ferais qu'en cas de nécessité. Je me suis également toujours forcé à changer de client pour ne pas devenir un salarié déguisé. Ça m'a obligé à toujours me remettre en question, et à rester à l'affut des tendances du marché.

Même si mes dernières missions étaient davantage orientées JavaScript, je n'ai jamais regretté d'avoir investi mon temps sur Python. Ça m'a mis un orteil dans C, et ça commence à bien me plaire. Et ça me fait plaisir de voir que Python est envisagé comme langage officiel de programmation dans les écoles françaises.

10 ans plus tard, je n'ai toujours pas de maison :)

En fait, je pourrais me l'acheter. Mais à Paris, mettre toute sa vie dans 40 mètres carrés dans de l'ancien pas aux normes environnementales, je pense qu'il faut être idiot. Même au regard de la rentabilité locative, acheter maintenant pour louer ne vaut pas le coup à Paris. Seuls ceux qui ont acheté il y a plus de 20 ans doivent se frotter les mains.

Du coup j'ai cherché une location pendant longtemps. Mais en zone tendue et en tant que profession libérale, c'est mission quasi impossible. La majorité des propriétaires du parc locatif privé est incapable de lire un bilan. En France les propriétaires ne jurent que par le CDI. Je l'ai ressenti comme de la discrimination, et… ça fait bizarre. J'aurais pu falsifier un dossier de location ou même me faire embaucher par ma société, mais ma patience a atteint ses limites. En plus, j'aurais l'impression de me faire racketter en payant plus qu'un SMIC pour un 2 pièces même pas fantastique.

Si des pays comme l'Allemagne sont capables de maîtriser les prix de l'immobilier, qu'est-ce qui cloche en France (à part les gilets jaunes) ? Je reste persuadé qu'une correction des prix arrivera dans l'immobilier parisien mais je suis las de l'attendre.

J'ai donc décidé de mettre les voiles :

Je prévois de quitter Paris courant T1 2019. Je commence à chercher une autre ville. Éventuellement, je lâche tout pour une opportunité au Japon :)

J'ai deux objectifs à moyen terme :

  • travailler avec des équipes d'exception et continuer à progresser
  • apprendre le Japonais (j'avais commencé il y a 20 ans sans persévérer, j'ai repris il y a un an et demi)

Pour les atteindre, j'envisage toutes les possibilités, même de mettre en sommeil mon activité de freelance.

Mais en attendant, goodbye Paris!

#1 Patrick

29/11/2018 21:36

Joli article Marc, il me semble que beaucoup sont ceux qui vont pouvoir s'identifier 😀 / Les villes ne détiennent pas la vérité du monde, il faut mettre plus que les pieds dehors, et le plus souvent possible... Bonne chance !

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